Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire qu’il y a une aggravation des problèmes de santé mentale au travail. La cause majeure de ce phénomène ne fait plus aucun doute : il s’agit des nombreux changements intervenus dans le monde du travail dans les années quatre-vingt à quatre-vingt-dix et qui se sont traduits par de nouvelles formes d’organisation du travail.
Les caractéristiques principales de ces nouvelles formes d’organisation du travail
Elle conduit à une mise en concurrence généralisée entre travailleurs et entre services dans une même entreprise.
Il s’en suit une profonde transformation des rapports humains sur le lieu de travail : l’individualisation dérive vers le chacun pour soi et aboutit à des conduites déloyales entre collègues.
Au final, la confiance et le « vivre ensemble » se délitent, tandis que la solitude et la méfiance s’installent. Les individus se trouvent alors seuls et démunis contre les effets pathogènes de la souffrance au travail.
De plus, l’évaluation des performances repose sur le faux postulat selon lequel le travail serait mesurable. Or il ne l’est pas puisque, par définition, le travail est vivant, individuel et subjectif
Une profonde mutation des méthodes de management caractérisée par :
La vision gestionnaire du travail prévaut actuellement dans la plupart des entreprises, ainsi que dans les administrations. Or, malheureusement, l’obsession de la performance et des résultats dénature le travail en le vidant de sa dimension humaine et collective.
Il es résulte une augmentation du nombre de pathologies du travail dont on peut distinguer cinq types :