Syndrome d’Epuisement professionnel

L’épuisement professionnel ou burnout

Historiquement défini pour la première fois chez des professionnels de l’aide et du soin, le burnout est un concept mouvant aux multiples définitions. Conceptualisé pour la première fois par le psychiatre américain Freudenberger en 1975, il a fait l’objet de nombreux travaux scientifiques, notamment ceux de Christina Maslach, Professeur en Psychologie, qui ont permis de concevoir le burnout comme un processus de dégradation du rapport subjectif au travail.

Il n’existe pas de définition universelle du burn-out mais tout le monde s’accorde à le définir comme :

 

 

  •  Un épuisement professionnel lié à l’accumulation de stress au travail, caractérisé par un épuisement physique et psychologique ainsi que de sentiments négatifs envers autrui et envers soi-même.
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  •  Un épuisement professionnel causé par l’utilisation excessive de son énergie et de ses ressources, qui provoque un sentiment d’avoir échoué, d’être épuisé ou encore d’être exténué (Freudenberger, 1974) :

« En tant que psychanalyste et praticien, je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe leurs ressources internes en viennent à se consommer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte. (Herbert J. Freudenberger) »­

  •  Un épuisement des ressources internes de l’individu et la diminution de son énergie, de sa vitalité et de sa capacité à fonctionner, qui résulte d’un effort soutenu déployé par cet individu pour atteindre un but irréalisable, et ce, en contexte de travail, avec en plus : – les obligations et pressions externes toujours plus grandes, – l’ambiance de travail, – les dysfonctionnements institutionnels, – le manque de reconnaissance, – la surcharge de travail, – la non qualité du travail, – la confrontation quotidienne à la souffrance, la détresse, la mort, – le sentiment de devoir travailler d’une façon qui va à l’encontre de ses propres valeurs ou de son éthique personnelle, la négation de leur engagement, etc.
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  •  Chez un individu particulièrement fortement investi dans son travail
    • Qui ne mesure pas son investissement dans le travail ni son temps
    • Fait son travail au mieux sans rechigner
    • Qui est consciencieux, rigoureux au travail, efficace, dur à la tâche
    • Qui fait preuve de bonne volonté pour toujours s’adapter au mieux aux contraintes du travail.

 

Un syndrome à 3 dimensions

Le burnout est un processus de dégradation du rapport subjectif au travail qui se caractérise par 3 dimensions :

  • L’épuisement émotionnel, physique et psychique : c’est la première dimension et la plus centrale du burnout. Le travailleur a le sentiment d’être totalement vidé de ses ressources. Il est abattu par une fatigue extrême due à une exposition continue à des facteurs de RPS très prégnants. Le sommeil, les week-end, les congés ne suffisent plus à soulager cette fatigue qui devient chronique.
  • Le cynisme vis-à-vis du travail : c’est la deuxième dimension du burnout. L’attitude de l’individu devient négative, dure, détachée vis-à-vis de son travail et des personnes (collègues, encadrement, clients, patients, etc).
    Progressivement il se désengage de son travail, de la structure dans laquelle il évolue. Il « déshumanise » inconsciemment les autres en mettant son entourage à distance. Face aux exigences du métier auxquelles il ne peut plus faire face, il se défend en attribuant une forme de responsabilité au destinataire de l’activité : ainsi, pour l’enseignant, c’est l’étudiant qui ne veut pas apprendre ;  pour le manager, c’est le subordonné qui ne veut pas faire ce qu’on lui demande, etc. Il développe des conceptions péjoratives, cyniques , sur les personnes pour qui ou avec qui il est censé travailler.
    Cette dimension peut être considérée comme une stratégie d’adaptation en réponse à la sur-sollicitation ressentie par l’individu.
  • La diminution de l’accomplissement personnel au travail : c’est la troisième dimension du burnout.
    Le burnout se caractérise par une perte de l’accomplissement personnel, une dévalorisation de soi, avec le sentiment d’être inefficace dans son travail et de ne pas être à la hauteur du poste.

Les signes cliniques et symptômes du burnout

Le burnout ne se caractérise pas par un « diagnostic clinique » unique et précis, faisant état à la fois de symptômes et de causes bien établis. En revanche il est défini comme un syndrome -le syndrome d’épuisement professionnel- qui regroupe un ensemble de signes cliniques et de symptômes qui apparaissent progressivement chez le sujet :

  • Des troubles cliniques physiques : lassitude, fatigue chronique due à un sommeil qui n’est plus réparateur, maux de tête, troubles digestifs, troubles du sommeil, tensions musculaires avec des douleurs au niveau du dos et/ou de la nuque, prise ou perte soudaine de poids, nausées, vertiges, troubles du comportement alimentaire, infections virales à répétition
  • Des troubles cognitifs : ralentissement des capacités de traitement de l’information avec diminution de l’attention, de la concentration, de la mémoire, manque de mots, lapsus, difficulté à réaliser plusieurs tâches à la fois, difficulté à prendre des décisions
  • Des troubles comportementaux : irritabilité, accès de colère, comportement agressif, sensibilité accrue aux frustrations, instabilité émotionnelle, méfiance, rigidité, cynisme, toute puissance, activisme stérile ou absentéisme croissant, prises de risques, négligence, repli sur soi, isolement, recours addictifs (tabac, alcool, tranquillisants, drogues) pour « tenir »
  • Des troubles psycho-affectifs : vécu d’usure, d’échec, d’impuissance, de perte de maitrise sur son travail, de vieillissement prématuré, d’obsolescence, vécu d’assèchement affectif et émotionnel, fatigabilité majeure et acharnement dans le travail, vécu de solitude. Il peut avoir le sentiment d’être pris au piège, douter de ses propres compétences et penser qu’il n’est plus capable de faire son travail comme avant.

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Un processus en 4 phases

Il s’agit d’un processus qui s’installe progressivement dans le temps (des mois voire des années). Le sujet passe classiquement 4 phases :

PHASE 1- la phase d’optimisme ambitieux
Le salarié est heureux dans son poste, il apprécié son travail, il s’investit à fond et en tire des bénéfices et de la satisfaction.
C’est la phase de la satisfaction, de la reconnaissance et de la valorisation.

PHASE 2- une phase d’envahissement par le travail de la vie personnelle
Il sacrifie une partie de ses activités personnelles et sociales à son travail­

PHASE 3- l’arrivée de l’anxiété
Eloignement des autres, isolement
Perte de créativité, acharnement frénétique au travail, c’est le début des erreurs
C’est également la perte de la reconnaissance acquise aux phases précédentes
Il commence à être sanctionné pour ses erreurs
Le cynisme se met en place
Il y a perte de ses repères, le sujet se met à douter de lui-même, de ses compétences
Il travaille encore plus pour tenter de reconquérir un peu de la reconnaissance perçue en phase 1­

PHASE 4- l’effondrement
Le sujet s’écroule
C’est à cette phase qu’apparaissent les maladies cardio-vasculaires : infarctus, accidents vasculaires cérébraux (AVC)
Après s’être enflammé pour son travail, l’individu se consume.

 

Les outils de mesure

Parmi les nombreux travaux scientifiques et outils de mesure développés sur le burnout, le Maslach Burnout Inventory (MBI) est le questionnaire scientifiquement validé le plus utilisé aujourd’hui. Vous souhaitez en savoir plus et évaluer votre degré de burn-out ? Le test est accessible en cliquant sur : Le test MBI (Maslach Burn-out Inventory).
D’autres questionnaires existent comme, par exemple :

  • Le Copenhagen Burnout Inventory (CBI)
  • Le Burnout Measure
  • Le Oldenburg Burnout Inventory.

 

A ne pas confondre avec :

  • La dépression dans la mesure où il s’exprime en premier lieu dans la sphère professionnelle, ce qui n’est pas le cas de la dépression qui s’étend à tous les aspects de la vie. Le diagnostic de dépression décrit un « état » de l’individu alors que le burnout permet de décrire un « processus » de dégradation du rapport subjectif au travail.
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  • L’addiction au travail ou « Workaholisme » qui concerne les personnes dépendantes au travail, incapables de s’en détacher psychologiquement, qui travaillent de manière compulsive de nombreuses heures. Elles fournissent un travail qui va au-delà de ce qui est attendu de leur part, au point que leur vie privée en est affectée. Cependant, un changement brutal dans leur environnement professionnel, une remise en cause de leurs compétences ou de leur travail, un échec cuisant ou des circonstances provoquant une crise de sens identitaire, peuvent entrainer, chez ces personnes très investies, une érosion de leurs ressources et les faire basculer dans un syndrome d’épuisement professionnel.

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Les causes du burnout

Comme l’ensemble des RPS, le syndrome d’épuisement professionnel provient de la rencontre entre un individu et une situation de travail dégradée.
Il peut s’expliquer à la fois par des caractéristiques liés à l’organisation du travail et à l’individu.

1- Les facteurs de RPS liés au travail
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’émergence des RPS et donc du burnout :

  • Les exigences au travail (intensité et temps de travail) : des délais et objectifs irréalistes ou mal définis, des interruptions fréquentes dans le travail, une quantité de travail et des horaires excessifs, la complexité du travail, la pauvreté du contenu du travail, le changement en permanence, des difficultés de conciliation entre vie professionnelle et vie privée.
  • Les exigences émotionnelles : des relations difficiles avec le public, violences verbales (propos désagréables, insultants, dégradants, humiliants) et physiques, l’obligation d’afficher vis-à-vis du public des émotions en contradiction avec son propre ressenti (devoir sourire à un client qui suscite de l’énervement)
  • Le manque d’autonomie et de marge de manœuvre : des contraintes de rythme auxquelles il est impossible de se soustraire, la sous-utilisation des compétences
  • Les mauvais rapports sociaux et relations de travail : la mauvaise qualité des relations avec les collègues, la hiérarchie, le public, l’absence de soutien technique de la hiérarchie, l’absence d’entraide et de solidarité, le manque de disponibilité de l’encadrement de proximité, l’absence de reconnaissance des efforts déployés, etc.
  • Les conflits de valeur et la qualité empêchée : perdre le sens de son travail ou ne pas en trouver, avoir l’impression de faire un travail inutile ou idiot, ne pas pouvoir faire un travail de qualité, devoir travailler d’une façon contraire à ses valeurs, devoir faire des choses que votre morale réprouve, etc.
  • L’insécurité socio-économique de la situation de travail : la peur de perdre son emploi, la précarité du contrat de travail, les retards dans le versement des salaires, l’absence de perspective d’évolution, l’incertitude d e l’avenir, la précarité des carrières, la peur de devoir changer de métier, etc.

2- Les caractéristiques liées à l’individu

  • L’importance primordiale du travail dans la vie et l’identité de l’individu (sens donné au travail, valeurs qu’il véhicule) est un élément à prendre en compte : un engagement fort dans son travail qui lui procure le sentiment d’être utile et de s’accomplissement.
  • Les traits de personnalité jouent également un rôle dans la survenue de l’épuisement professionnel : les études montrent l’existence d’un lien entre le syndrome d’épuisement professionnel, l’instabilité émotionnelle (la tendance à percevoir, construire et ressentir la réalité et les évènements comme menaçants, pénibles et problématiques) et le caractère consciencieux de l’individu (organisé, soigné, méticuleux, organisé, persévérant, etc.).

Burnout2­

Le burnout face aux autres manifestations observées sur le plan professionnel

SEP

∗ d’après Le guide d’aide à la prévention, Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout : mieux comprendre pour mieux agir, de DGT, ANACT, INRS

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Comment réagir en situation de burnout ?

Le burn-out n’arrive pas inopinément sans crier gare. Il s’accompagne, sur une période de plusieurs mois, de certains signes d’alerte ou clignotants :

    • La fatigue que le repos ne permet pas de compenser, puis plus tard l’épuisement et avec lui le sentiment d’être vidé, consumé de l’intérieur
    • L’engagement dans le travail qui prend de plus en plus de place : le candidat au burnout ne compte plus ses heures, redouble d’efforts pour montrer ce dont il est capable, parce qu’il a besoin de reconnaissance
    • L’abandon des activités de loisir pour faire son travail
    • Des troubles de la mémoire, de la concentration, de la logique
    • Le sentiment de ne plus y arriver
    • La tendance à devenir cynique envers son travail, la vie et les autres
    • Le décalage entre ses valeurs personnelles et celles de l’entreprise
    • Le manque d’autonomie, de reconnaissance, le sentiment d’injustice, etc.

 

Face à ces signaux :

  • Écouter votre corps, regarder ses réactions, réfléchissez à ce que vous ressentez
  • S’arrêter et analyser votre propre vécu et ce qui est en train de se vivre
  • Réfléchir à la place du travail dans sa vie :il est toujours temps de rectifier !
  • S’interroger sur le sens à donner à sa vie en général et à sa vie professionnelle en particulier
  • Se recentrer sur ce qui vous importe le plus
  • Consulter votre médecin traitant ET votre médecin du travail
  • Vous faire accompagner par un spécialiste dans une consultation spécialisée de souffrance au travail.

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La prise en charge sera fonction de la sévérité des symptômes associés.
Elle se fera en plusieurs temps :

  • le repos
  • la reconstruction identitaire
  • la réflexion et la renaissance du désir de travailler
  • la possibilité de retour au travail.

Selon la sévérité du syndrome, un arrêt maladie de plusieurs mois vous sera prescrit par votre médecin traitant.
Ce repos est indispensable pour vous aider à prendre du recul et reprendre pied.
Il s’agit d’un temps de reconstruction donc les activités de relaxation ou sportives sont fortement recommandées.

Une prise en charge en psychothérapie par un professionnel spécialisé en consultation souffrance et travail est fortement recommandée. Vous en trouverez probablement un près de chez vous en consultant la liste des cliniciens spécialisés.  Il vous aidera à comprendre la dégradation de votre situation de travail et à mettre du sens sur ce qui s’est passé. Cette étape de compréhension est indispensable pour vous aider à vous reconstruire.

Cette période d’arrêt de travail est également une étape de réflexion sur le sens que vous souhaitez donner à votre vie en général et à votre vie professionnelle en particulier et sur ce qui est important à vos yeux. C’est sur cette base qu’un nouveau projet professionnel pourra se construire.

Cette phase de prise en charge se fait en collaboration avec votre médecin traitant, votre médecin du travail, le psychologue du travail et le médecin de la Caisse primaire d’assurance maladie.

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Après la période  « d’arrêt maladie » se posera alors la question du retour à l’emploi.

Les personnes ayant connu une situation de burnout éprouvent généralement des craintes et des incertitudes quant à leurs capacités à reprendre le travail : peur de se retrouver confrontées à un travail qu’elles ne pourraient accomplir, peur du regard des autres (encadrants, collègues, etc.), peur de rechuter, peurs multiples liées à la perte de confiance en leurs capacités professionnelles après un arrêt de travail souvent vécu comme un échec.

Cette question du retour à l’emploi ne pourra s’envisager que progressivement après avoir été travaillée avec le clinicien spécialisé que vous aurez choisi, et après avoir rencontré votre médecin du travail. Celui-ci décidera peut-être d’une reprise à temps partiel thérapeutique afin de vous réadapter progressivement à votre travail. Il pourra également prescrire un aménagement de votre poste de travail et des horaires adaptés temporaires.

Si une reprise du travail dans votre entreprise est impossible, ce sera peut-être le moment pour vous de rebondir sur un nouveau projet professionnel. Un bilan de compétences pourra peut-être vous aider.

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­GUERIR DU BURN-OUT

La prise de conscience du burn-out peut se révéler une chance inouïe et inespérée de modifier sa trajectoire de vie avant qu’il ne soit trop tard.

Le burn-out, dit FREUDENBERGER, est « la maladie de celui qui rêve en phase avec les valeurs dominantes de travail, d’argent, d’inventivité, de découverte, d’industrialisation, de surpassement de soi et, finalement, d’imposition au reste du monde des valeurs démocratiques de liberté et des pratiques du commerce. Il est le trouble des fidèles au système, le mal des « croyants », il est le désespoir de ceux qui ont espéré, l’épuisement de ceux qui, pourtant, s’activaient au mieux pour construire la société, et pour s’épanouir sous sa protection ».

Le burn-out est une métamorphose : après s’être rendu compte que sa vie n’a plus de sens et qu’il est dans une impasse, le sujet comprend qu’il doit changer de vie. Il part en guerre contre les croyances et les valeurs dominantes auxquelles il refuse dorénavant d’adhérer. Il s’interroge sur le sens qu’il veut  réellement donner à sa vie.

On peut sortir grandi d’un burn-out. Lorsqu’ils vont mieux, les sujets ne vivent plus leur vie de la même manière. Il n’y a pas de retour à l’identique. Il y a des habitudes qui changent. L’investissement professionnel est modifié. Certains vont modifier leur vie professionnelle, l’orienter différemment après avoir fait un bilan de compétences ou repris des études. D’autres investiront davantage d’autres domaines de leur vie et se tourneront vers de nouveaux centres d’intérêts. Ils prendront plus de temps pour leur vie personnelle et affective. Ils vont s’investir autrement dans des activités qui leur sont essentielles et correspondent davantage à leur moi intérieur profond. Ils vont ainsi modifier l’équilibre vie personnelle – vie professionnelle, les remettre en accord. Un burn-out « réussi » débouche sur une métamorphose. La personne se reconnecte à ce qui fait sens pour elle[4].
C’est ainsi que le burn-out peut devenir une opportunité.

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 Pour en savoir plus : Guide Burnout

  • Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout : Mieux comprendre pour mieux agir : un document accessible en ligne, réalisé par la Direction Générale du Travail (DGT) avec l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) et des enseignants-chercheurs et experts de terrain (médecin du travail, docteur en psychologie du travail). Un travail qui répond à la demande de clarifier ce que recouvre le burnout dans l’objectif de donner des recommandations aux employeurs, aux directions des ressources humaines, aux organisations nationales et aux autres acteurs de l’entreprise, afin de mieux prévenir ce syndrome d’épuisement professionnel. Le document est accessible ici.

 

 

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