Les nouvelles formes d’organisation du travail apparues ces 20 dernières années dans un contexte économique et social particulièrement tendu ont favorisé l’émergence de contraintes multiples qui ont eu pour effet de fragiliser les salariés au travail et de déclencher chez un certain nombre d’entre eux des troubles voire des pathologies relevant de la santé mentale sous la forme de surcharge et de décompensation.
La prévention des RPS est une obligation pour tous les employeurs :
En prévention des risques psychosociaux, on peut distinguer trois niveaux d’intervention: primaire, secondaire et tertiaire. La prévention des risques organisationnels ou troubles psychosociaux doit s’inscrire dans une démarche globale de prévention visant à empêcher la dégradation de la santé, donc prioritairement en prévention primaire puis secondaire.
La prévention primaire consiste à éviter l’apparition des situations à risque, en travaillant en amont à la réduction des facteurs de risque. Il s’agit de prévention au sens propre du terme puisque l’on intervient à la source avant même que la situation ne soit dégradée, pour prévenir cette dégradation. Ainsi, la prévention primaire en matière de risques psychosociaux touche à l’organisation du travail, aux styles managériaux, aux modes de fonctionnement de l’entreprise et aux conditions de travail.
La prévention secondaire consiste à réduire les atteintes sur la santé des individus en leur apprenant à mieux gérer les situations stressantes et leur propre stress. La prévention primaire est toujours à privilégier, mais il peut exister des situations où l’on ne peut empêcher le facteur de stress d’apparaître. On apprend alors aux salariés à être moins stressés et/ou à mieux gérer leur stress. Certains métiers, de par leur nature même, sont générateurs de stress. Un pompier, par exemple, travaille sans cesse en situation d’urgence, il est quotidiennement confronté à la mort et à la souffrance humaine, il risque souvent sa propre vie. Ces facteurs de stress, inhérents au métier de pompier, ne peuvent être réduits. Il est donc de la responsabilité de l’employeur d’en minimiser les effets négatifs.
La prévention tertiaire consiste à intervenir une fois que le dommage a déjà eu lieu, dans une perspective curative. Il s’agit de réparer des individus fortement affectés par une situation ou un évènement et dont l’équilibre psychique est menacé. Il peut s’agir de mettre en place une cellule de soutien psychologique après une agression violente sur le lieu de travail ou après le suicide d’un salarié.