L’absentéisme caractérise « toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradation des conditions de travail entendues au sens large (ambiance physique, organisation du travail, qualité de la relation d’emploi, conciliation des temps professionnel et privé…) ».
L’absentéisme est un révélateur de dysfonctionnement de l’entreprise. Ce sont plus particulièrement les variations à la hausse et à la baisse du taux d’absentéisme (surtout en cas d’accroissement brutal) dans la situation propre de l’entreprise qui peuvent être considérées comme un marqueur d’un ou de plusieurs dysfonctionnements.
Un absentéisme en augmentation ou largement supérieur à la moyenne nationale est, la plupart du temps, un indicateur de malaise social de l’entreprise. Un absentéisme pratiquement nul doit aussi être interrogé. En France dans le secteur privé en 2007, le taux d’absentéisme pour des raisons de santé varie selon les sources entre 5% et 6%. On considère que l’absentéisme correspond à 14 jours par an et par salarié. Il est plus élevé dans la fonction publique (7,3% dans la fonction publique d’Etat, 11% dans la fonction publique hospitalière et 11,3% dans la fonction publique territoriale).
Les absences régulières, pour raisons de santé, en début ou en fin de semaine, ou lorsque les enfants n’ont pas école, peuvent refléter un désinvestissement du travail au profit de la vie extraprofessionnelle.
Le « mal-être » au travail ne se traduit pas automatiquement par un retrait « physique » de l’entreprise. On assiste en effet à des formes de « présentéisme excessif » dans lesquelles les salariés tiennent à rester à leurs postes malgré des problèmes de santé. Ce « présentéisme » peut cacher une surcharge de travail et l’impossibilité de rompre un rythme de travail particulièrement exigeant.
Cette situation, bien que difficile à interpréter, peut être considérée comme un signe précurseur de risques psychosociaux et de problèmes de santé importants.